mercredi 18 novembre 2015

Attentats : l'hôpital Bichat a été formé à la médecine de guerre

Le service des urgences de l’hôpital Bichat-Claude-Bernard, à Paris, s’est formé à la médecine de guerre depuis plusieurs années. Il a su faire face à la situation après les attaques terroristes de vendredi soir à Paris et aux abords du Stade de France. Extrait de "13h15 le dimanche" du 15 novembre.

Depuis plus de quatre ans, le service des urgences de l’hôpital Bichat-Claude-Bernard, à Paris, forme ses équipes à la médecine de guerre : "On savait tous que cette possibilité était réelle et que notre rôle était de nous préparer. On a la preuve que le fait d’avoir travaillé sur des choses qui nous paraissaient parfois abstraites, c’était très important et qu’on était capables de le faire", explique le docteur Myriam Ismaïl.
Le service a accueilli quinze blessés grave après les attaques terroristes perpétrées aux abords du Stade de France et à Paris au soir du vendredi 13 novembre. Il a également reçu d’autres victimes touchées par les débris d’explosifs des kamikazes. "Ils ont des projectiles un peu partout. Certains sont en chirurgie et d’autres en réanimation", explique l’une des médecins des urgences.
Une situation anticipée par le service des urgences
A son poste, cette femme médecin raconte : "Il y a des amis dont on ne sait pas où ils sont. On est concernés, mais on est quand même là. J’habite le XIe arrondissement, c’est à deux rues de chez moi." Le stéthoscope autour du cou, en cette nuit terrible, elle se dit "triste et en colère".
En plein travail, l’équipe des urgences, qui avait anticipé médicalement la situation à laquelle elle doit faire face aujourd’hui pour la première fois, vient d’apprendre une terrible nouvelle. La sœur d’un collègue a été tuée dans l’attaque du Bataclan, la salle de spectacle parisienne dans laquelle 89 personnes ont trouvé la mort.


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