mardi 1 décembre 2015

Port de commerce de la Carbonite

Le projet de construction d’un nouveau site portuaire à la sortie sud de Bastia arrive dans une phase décisive de son parcours. La prise en compte des enjeux environnementaux est la clé de sa réalisation.
Depuis dix ans, l'offre du transport maritime en Corse a connu une profonde mutation avec la réorganisation de la desserte, toujours d'actualité, et l'arrivée de nouveaux navires plus grands et plus rapides. Sous l'effet de cette évolution, le port de commerce de Bastia a atteint un niveau historique en franchissant la barre des 2,5 millions de passagers et en captant 55 % des volumes de fret de la Corse avec 1,4 million de mètres linéaires de marchandises. Propriété de la collectivité territoriale de Corse et géré par la chambre de commerce et d'industrie de la Haute-Corse, le port de Bastia est depuis longtemps à saturation à tous les niveaux.
L'idée de construire un nouveau port date de l'époque où Jean Baggioni était président du conseil exécutif. Le projet « Grand Port » sur le site de la Carbonite à la sortie sud de la cité a ensuite été défendu par Ange Santini. Aujourd'hui, il est porté par Paul Giacobbi qui aura prochainement un rendez-vous décisif pour sa réalisation. 
Le projet Grand Port de la Carbonite
L'extension un moment imaginée sur le site actuel, car elle constituait une alternative plausible, a été recalée pour deux raisons : d'une part, le coût, d'autre part,l'arrêt des activités maritimes de Bastia pendant la période des travaux estimée à 4 ans.
Il a donc été décidé de créer un port flambant neuf sur le site dit de la Carbonite, au nord de la plage de l'Arinella comprenant la construction d'une digue extérieure et de trois darses et l'aménagement de neuf postes à quai.
Le coût estimatif est de l'ordre de 300 M€. Auxquels il faudra ajouter de 100 à 150€ pour tous les aménagements périphériques, voies d'accès, réseaux, etc.
La CTC a fait diligenter de son côté une étude par la société CATRAM pour mesurer l'impact économique du projet. Elle communiquera sur le sujet en temps voulu, mais il semble qu'il générerait plus d'un millier d'emplois supplémentaires.
Compte tenu de la procédure administrative voire juridique avec des recours éventuels, il faudra compter au moins une bonne dizaine d'années avant que le tout premier navire jette l'ancre à la Carbonite.

Source: Corse Matin

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