mardi 1 décembre 2015

Les cartes prépayées.. une surveillance supplémentaire !



  • Qu'est ce qu'une carte bancaire prépayée ?

Estampillées Visa ou Mastercard et munies d'un code secret, ces cartes permettent aussi de faire des achats en magasin ou en ligne, comme des cartes bancaires classiques. Mais à la différence de ces dernières, elles ne sont pas nominatives. 
Aujourd'hui, il est possible d'utiliser ces cartes sans vérification d'identité jusqu'à un montant de 250 euros pour les cartes non-rechargeables (généralement des cartes cadeaux), et jusqu'à 2 500 euros sur un an pour les cartes rechargeables. Des sommes "modestes", explique le ministre des finances, mais qui permettent "d'échapper à toute traçabilité". Toutefois, lorsqu'elles sont commercialisées par les banques, les cartes prépayées sont rattachées à un compte bancaire et soumises à la même réglementation que les cartes classiques. "Elles sont rechargées par virement et la traçabilité est assurée"

  • Pourquoi est-ce un sujet d'actualité ?

Les terroristes du 13 novembre ont utilisé des cartes bancaires prépayées, non nominatives, pour réserver les deux chambres d'hôtel d'Alfortville. Le ministre des Finances Michel Sapin a fait savoir sa volonté de mieux encadrer les cartes payées.La cellule de Bercy en charge de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, pourront consulter directement le «Fichier des personnes recherchées», afin de «travailler en temps réel» sur l'environnement financier des suspects.

  • Un décret attendu début 2016
Dès 2012, l'Observatoire de la sécurité des cartes de paiement, rattaché à la Banque de France, pointait dans un rapport les risques liés à l'anonymat de ce type de paiement. "Lorsque ces cartes sont anonymes, elles soulèvent des risques d'utilisation à la fin de blanchiment d'argent ou de financement du terrorisme", indiquait l'organisme dans son rapport annuel, recommandant de limiter "leur usage sur le plan national, européen voire international".

Selon Bercy, des dispositions seront prises pour limiter le montant total pouvant être crédité sur les cartes et pour mieux encadrer l'anonymat des clients. Ces mesures feront l'objet d'un décret, en Conseil d'Etat au premier trimestre 2016. 

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