mercredi 16 décembre 2015

Alcoolisme : la campagne qui fâche, l'étude qui relativise.


Des chercheurs français ont trouvé pourquoi, à quantité égale ingérée, certaines personnes développent de graves maladies hépatiques et d'autres pas.


L'actuelle campagne publicitaire de l'organisation professionnelle Vin et Société provoque la colère de la Haute Autorité de santé, de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives ainsi que de bon nombre de spécialistes en addictologie, car, selon eux, elle détourne un outil médical de lutte contre les dangers de l'alcool en "repères" pour une "consommation acceptable".
La campagne reprend, en effet, les chiffres "2.3.4.0" (2 verres maximum par jour pour les femmes, 3 verres maximum par jour pour les hommes, 4 verres maximum en une seule occasion et 0 verre un jour par semaine) utilisés pour définir une consommation excessive et affirme faire de la prévention ainsi que de l'éducation pour lutter contre les abus. Les spécialistes s'insurgent contre un message pouvant laisser sous-entendre qu'en dessous de ces seuils la consommation serait normale et sans risque.
Et pourtant, les risques ne sont pas les mêmes pour tous. Car, malgré l'abus d'alcool, certaines personnes restent en bonne santé alors que d'autres développent une maladie du foie. Cette inégalité devant la toxicité hépatique de l'alcool dépend du micro-biote intestinal, donc de la flore intestinale, dont le rôle dans notre santé semble de plus en plus important au fil des recherches. C'est notamment le cas dans l'obésité, les allergies, l'asthme du nourrisson, voire l'efficacité des traitements contre le cancer.

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