mercredi 5 octobre 2016



Santé : faut-il s’inquiéter des déodorants à l’aluminium ?





Cela a d’abord été une rumeur circulant par emails, avant d’être une question sur laquelle les scientifiques se sont penchés : les sels d’aluminium présents dans beaucoup de déodorants, en vertu de leur pouvoir antitranspirant, favoriseraient le développement du cancerdu sein. Les preuves épidémiologiques manquent pour confirmer une telle causalité, mais la publication sur le site de l’International Journal of Cancer, en août, d’une étude suisse sur des souris reprise dans la presse, a relancé l’hypothèse. Pourtant, l’extrapolation du résultat à l’espèce humaine ne va pas de soi.

L’incidence du cancer du sein a augmenté, notamment dans les pays occidentaux, au cours des dernières décennies : on enregistre une hausse de 20 % entre 2008 et 2013 dans le monde, avec 1,7 million de nouveaux cas diagnostiqués chaque année et plus de 500 000 décès en 2012. Plus récemment, une diminution est toutefois intervenue pour les femmes autour de la cinquantaine, attribuée au coup de frein sur le recours aux traitements hormonaux substitutifs de la ménopause.
Diverses causes environnementales ont été recherchées pour expliquer la tendance générale à la hausse. Présents dans de nombreux produits de consommation courante (déodorants, médicaments antiacide, additifs alimentaires, vaccins…), les sels d’aluminium ont attiré l’attention des chercheurs.

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